C'est les 90 ans du bâtiment !
Depuis 1933, le lycée Victor Bérard a formé des opticiens et micro-techniciens de haut niveau qui ont irrigué et renforcé le savoir-faire de ces métiers, contribuant au rayonnement du territoire franc-comtois et au progrès de ces secteurs.
Cette année, la traditionnelle journée des portes ouvertes du lycée Bérard qui s’est déroulée en mars, a eu une résonance particulière puisqu’elle correspond aux 90 ans du bâtiment. En effet, c’est au printemps 1933 que le lycée, alors appelé « école nationale professionnelle » quitte des locaux devenus exigus pour s’installer sur les hauteurs de Morez où nous le connaissons.
C’est grâce au soutien, voire à l’obstination, de quelques personnes influentes qu’un tel projet a pu voir le jour. Ce bâtiment n’aurait pas été construit sans le sénateur Victor Bérard, né à Morez, alors en charge de la commission sénatoriale de l’enseignement. L’inspecteur départemental de l’enseignement, Albert Odobey, le maire de Morez Henri Lissac, et, le directeur Jules Monneret ont également œuvré pour défendre la légitimité d’une école de cette envergure.
Les formations en apprentissage à l'UFA Victor Bérard
En 1925, Paul Guadet, architecte diplômé des beaux arts de Paris, fervent défenseur du béton armé, est retenu pour mener ce projet, ainsi que celui de l’École nationale d’horlogerie de Besançon.
Du fait de la topographie de la vallée de Morez, le choix du site pour implanter cette grande école n’est pas aisé. Aussi, Guadet imagine-t-il d’élever cinq corps de bâtiments étagés sur la pente de la ville : un grand internat tout en haut, un corps d’externat parallèle un peu plus bas, une galerie de circulation perpendiculaire qui les relie et descend jusqu’au quai Lamy grâce à un impressionnant escalier (240 marches).
Le chantier, débuté en 1929, fut plus onéreux que prévu et une correspondance entre l’architecte et le directeur Octave Prélat (nommé en 1929) témoigne de la grande complexité de l’ouvrage. Les travaux s’achevèrent fin 1932. L’école put ouvrir et accueillir 156 élèves.
Les années se sont écoulées, le lycée a subit des modifications, néanmoins, il a su s’adapter aux pratiques pédagogiques. Il accueille aujourd’hui 850 élèves, dont 250 étudiants de BTS (optique lunetterie, photonique ou conception industrialisation en microtechniques). Désormais, polyvalent, il n’est plus exclusivement professionnel. L’optique lunetterie et les microtechniques côtoient sciences et technologies de laboratoire, sciences et technologies de l’industrie et du développement durable, mais également un large éventail de spécialités du baccalauréat général.